Tuesday, September 30, 2008

American Psycho, Bret Easton Ellis

« American Psycho » est le livre le plus nauséeux, le plus vomitif, le plus cauchemardesque et paradoxalement le plus infantile que j’ai lu depuis longtemps.

C’est le bouquin typique des années 90, écrit à la gloire et à la décadence de toute cette catégorie de personnes qui passaient leur temps à travailler ou à comparer leurs salaires astronomiques, sanglés dans leurs costumes Armani, la peau dorée à l’auto-bronzant et les mains fraîchement manucurées – hommes comme femmes. Ils achètent le tout dernier baladeur cassettes, louent des vidéos et passent plus de temps à se laver les cheveux que moi. Ils idolâtrent les marques au point d’en oublier les couleurs, croient aux vertus du sport à haute dose et des coupes de cheveux à 1000 dollars. Ils possèdent des œuvres d’art pas parce que c’est beau, mais parce que ça fait bien. Et une fois qu’ils sont persuadés d’avoir la carte de visite la plus sophistiquée de l’assemblée, leur principal souci est de savoir si le SIDA n’est réellement transmissible qu’aux noirs, aux homosexuels et aux drogués.

La première partie du livre est en fait assez ennuyeuse. Il s’agit d’une longue description lénifiante de la vie de Patrick Bateman, gestionnaire de portefeuilles cocaïnomane qui se tape des crises d’angoisse parce qu’il y a trop de choix au vidéoclub, et est au bord des larmes quand il n’est pas certain de pouvoir dîner dans le dernier restaurant à la mode. Le tout ponctué d’avis tranchés et méprisants sur des sujets aussi décisifs que : « faut-il assortir ses chaussettes à son pantalon ou à sa ceinture ? ». Ce qui le rend franchement ridicule et antipathique. Cette partie-là, sans être cauchemardesque, est malsaine de par son décor dantesque : un New-York sale et bruyant, où chaque coin de rue abrite un clodo puant et pathétique auquel on s’amusera à tendre un billet pour le ranger dans sa poche ensuite ; et des clubs branchés bruyants et enfumés, où personne n’est capable de se reconnaître et où des collègues de bureau s’appellent par le nom d’employés des sociétés concurrentes.

Mais au lieu de jouer sur ce malaise, le héros de Ellis pète un câble et décide de tuer et violer pour calmer ses accès de colère. Il assassine un clochard qui fait la manche, un livreur qui amène la nourriture en retard, une prostituée pas assez blonde à son goût, une ex-petite amie qui lui a fait remarquer qu’un tableau de son appart’ était accroché à l’envers, un collègue qui a une carte de visite plus sophistiquée… Les tortures se succèdent aussi vite que les motifs sont futiles, le tout entrecoupé par des monologues sur les mérites de Phil Collins avec ou sans Genesis et des aveux ignorés ou interprétés de travers par son entourage. Les cent premières pages à ce rythme ont déjà du mal à passer, et ensuite les langues coupées aux ciseaux à ongles, les yeux arrachés de leurs orbites, les seins explosés à coup de décharges électriques, le cannibalisme… ça devient vraiment insupportable. J’en avais envie de vomir et le soir j’ai cru que je n’arriverai jamais à m’endormir à force de revoir les scènes encore et encore. J’ai mis le livre tout au fond de mon tiroir et je me suis précipitée à la bibliothèque emprunter autre chose.

D’après pas mal de critiques, Brent Easton Ellis a transposé dans les actes de son héros la violence de la société. Mais à vrai dire, je me fiche pas mal de son intention philosophique ou dénonciatrice. C’est juste un bouquin immonde, et dès que j’en ai l’occasion je m’en débarrasse.

Monday, September 29, 2008

double-grrrr

yop

plus internet, j'en profite pour refaire ma cinémathèque et écrire des articles

plus quand internet remarchera, c'est-à-dire dans 1h ou 1 semaine...

et le fashion week-end alors ? (s*****)

xxxxx

Thursday, September 25, 2008

tickets de caisse

dépenses de la journée :

- robe Antoine & Lili* --------------------> 70 €
- pull Agnès B.** ------------------------ > 75 €
- bracelet de montre -------------------- > 07 €
- ballerines Minelli***------------------- > 79€
total ---------------------------------------------
je veux pas savoir****

*tu sais, celle que t'aimais pas... Y'avait le cache-coeur assorti, qui était sympa aussi, et j'ai réessayé la robe en laine mauve, mais rien à faire, elle me va pas assez pour que je débourse 185€.



**le premier vêtement que j'achète chez Agnès B. L'année dernière je t'avais acheté la ceinture pour Noël, mais c'était un accessoire et c'était pas pour moi. Et à la caisse la vendeuse qui commence à me le mettre dans un sac en plastique, et moi j'étais en train de me dire : "eh oh, tu crois qd même pas que je dépense 75€ pour que tu me files en sac plastique ? je veux le sac papier !". Après protestations, j'ai eu le sac papier, le grand format, celui qui tient à l'épaule et que tu peux trop snobiner avec !!

***après 12 ans de déceptions et faux espoirs, j'ai enfin des ballerines rouges vernies (avec un coquelicot sur le dessus)

****si si je sais, mais l'écrire ça ferait vraiment trop réel. Je vais attendre demain pour ça...

***** (c’est la note de bas de page bonus ) tu te souviens du collier que je cherchais, fait qu’avec des grosses boules argentés ? Eh ben je l’ai trouvé ; pas de bol, il coûte 240€…

Tuesday, September 23, 2008

l'ombre du vent

Dans "l'ombre du vent", il y a ce petit garçon, Daniel, qui est le fils d'un libraire. Régulièrement, il se rend chez un riche savant, amateur de livre, pour faire la lecture à sa nièce aveugle et très belle dont, bien sûr, il est amoureux. le riche savant a aussi une bonne, Bernarda.
Pour son anniversaire, Daniel décide d'inviter les trois à dîner, sans tenir compte des avertissements de son père. Evidemment, seule Bernarda vient.
Je n'ai pas pu m'empêcher d'y penser toute la journée.
Please, please...

Sunday, September 21, 2008

yummy

Un méchant leprechaun s'étant précédemment introduit ici pour publier un article très laid (ok, c'est moi qui fais des expériences et oublie de nettoyer ensuite), voici le véritable article ayant pour thème : "j'ai méchamment faim mais c'est pas l'heure de manger, alors je vais plutôt aller regarder le blog de filles qui gèrent trop en cuisine que mon crumble à côté ça ressemble à de la pâté pour Pharaon."

Pink Cake Box : le blog d'une boîte spécialisé dans la décoration de gâteaux pour n'importe quelle cérémonie. Les gâteaux des sweet 16 sont fantastiques. Le genre de truc qui rend moche illico une pièce montée en choux à la crème...
























Simply breakfast : le blog d'une fille, qui manifestement ne commate pas dans son lit jusqu'à 7h30 pour être en cours à 8. Parce que moi aussi, manger des muffins trois céréales fourrées aux myrtilles fraîches, je peux le faire quand je commence à 11h. Plus sérieusement, ça me convaincrait presque de manger le matin.

Cupcke d'light : le blog d'une boutique spécialisé dans la fabrication et décoration de cupcakes que même chez Forun & Mason ils vendent pas les mêmes (et je suis sûre que ceux là sont pas à la lavande)

Saturday, September 20, 2008

la confiture de fée est en Vogue (attention, je me fais des blagues toute seule)

J'ai reçu le nouveau Vogue. Genre, le seul auquel je voulais pas réellement m'abonner est celui qui trouve le mieux le chemin de ma boîte aux lettres (puisque de Cosmo, point de coin de page visible).
Pour Octobre, ils ont donc fait un numéro spécial "classiques", et ils ont demandé à Martin Margiela de détourner "les classiques, les siens comme ceux des autres". Déjà, détourner tes propres classiques, ça fait un peu mégalo. Ensuite, comme c'est Margiela, il ne fait rien et tout le monde trouve ça fantastique. Genre la robe de soirée portée en cape ; les escarpins portés dépareillés ; les gants à trois doigts ; la maxi frange gribouillée au marqueur sur la photo. ça a clairement changé ma vision de la mode ; maintenant je ne pourrai plus jamais regarder une chemise blanche sans penser à christy Turlington qui la porte comme une camisole de force !!
Les autres séries de mode sont pas mieux. Carine Roitfeld, nostalgique de ses 30 ans, en a consacré une au retour des épaulettes et du maillot de bain échancrure "épilation intégrale non optionnelle" ; la deuxième tourne autour du thème "vous avez vu, mon porte-jaretelle est assorti à la ferrari de chouchou".
Dans ce numéro on croise aussi Juliette Binoche "actrice définitive" (définitive quoi ?) ; une photo de Karl Lagerfeld quand il avait déjà des lunettes de soleil, encore les cheveux noirs et une barbe en plus (bizarrement, il ressemble assez à Jean Yann, comme ça) ; des pubs Fendi et Chanel où les mannequins ont des coupes très similaires à celle d'Anna Wintour ; Kate Moss en égérie Stella Mccartney (prête à trucider un chaton) et YSL ; tout plein de chaussures pointues (à mon avis, il devait en rester au fond des tiroirs Balenciaga, alors ils se sont "on va rajouer un demi-patin casse-gueule, comme ça elles vont ttes hurler au génie et on sera débarrassé") ; une annonce pour l'exposition Demarchelier au petit palais ; et des chouettes série sur les bijoux. D'ailleurs, en parlant de bijoux, je ne sais pas si tu as vu que Lily Cole était la nouvelle égérie Tiffany's. Ils lui ont collé un foulard sur le front genre réminiscence hippy, et le slogan c'est "some styles are legendary". Ils auraient au moins pu choisir une mannequin réellement connu pour son look (et pas parce qu'elle couche avec Jude Law) (mais pas Kate Moss).

En me baladant sur internet, j'ai trouvé de la confiture de fée que c'est trop beau j'adore l'idée :





Clique sur le lien, y'en a plein d'autres et tu vas même pouvoir découvrir le prix !!

et tu peux aussi relire le titre de l'article, pr pouvoir apprécier à juste titre son humorosité...

Friday, September 19, 2008

envy green



ouais je sais, je ferais mieux de travailler

Thursday, September 18, 2008

Monday, September 15, 2008

une minute de silence, s'il-vous-plaît



Aujourd'hui un drame atroce a eu lieu : mon jean favori a rendu l'âme, succombant à l'usure (et aussi à un gros trou trèèèèèès mal placé). Mon jean préféré, le premier jean que j'ai acheté à ma taille (une fois que M. eut dépassé sa période "je t'achète des pantalons taille 42 pr être sûre qu'ils ne soient pas taille basse"), le deuxième vêtement que j'ai acheté à Kookaï - que j'avais d'ailleurs obtenu en piquant une crise monumentale dans la cabine d'essayage parce que j'avais passé une après-midi à essayer des pantalons qui étaient "trop longs"/"trop moulants"/"trop taille basse"/"trop usés". A la réflexion c'est d'ailleurs le seul taille basse qu'il y a dans mon armoire (et qd je dis taille basse, j'entends "on voit mes fesse qd je m'assied quand je porte pas de ceinture" - ça je l'avais pas forcément montré à l'essayage...).

Mon pantalon préféré, qui m'a accompagnée pendant tout le lycée, où je l'ai porté quasiment une semaine sur deux (faut pas se demander pourquoi il est usé, tiens !) avec mon pull marron et mon haut Kookaï corail (comment ça on s'en fout ? je fais mon deuil comme je peux).

Et surtout, pourquoi, pourquoi est-ce qu'il m'a lâchée cette année ? pourquoi pas l'année dernière, quand la forme des jeans m'allaient bien ? pile l'année où les jeans sont faits pr les filles qui pèsent 40kg pour 1m70 MAIS me donnent la silhouette, au choix, d'un petit tonneau ou de "Mme Dupont, une maison en banlieu, 4 enfants dont le dernier n'a pas fini son allaitement". Maintenant je vais être obligée d'aller à Londres m'acheter un jean chez Gap. Ma vie est tellement dure.
dessin : yllya

Sunday, September 14, 2008

c'est tout à fait mon problème


dilettante

A la rentrée, je suis tjs touchée par 2 fléaux endémiques (autre que la reprise des cours, s'entend) : je deviens associale ET dilettante. Le premier n'a pas encore pointé son museau mais le deuxième est bien là. Non, j'ai pas écrit aux grands-parents, j'ai pas non plus fini mon abcdaire, j'ai mis 4h à me décider à finir mon ménage (alors qu'il me restait juste la sdb à nettoyer, plus stupide comme atternoiement y'a pas), et j'ai tjs pas écrit le CR du mariage de Carole. Par contre, j'ai pu vérifier la prononciation de "persil" et "nombril" (pour le 1er, le -l et muet, pr le 2nd c'est comme on veut - c'était l'instant phonétique, et nous accorderons tous une pensée émue à ma prof d'anglais de lycée, qui a essayé de me l'apprendre pdt 3 ans. L'eau aurait eu plus d'effet sur les plumes d'un canard) et j'ai été au ciné voir "Mamma mia" (qui est bien meilleur quand on connaît par coeur les chansons).J'ai aussi changé l'ampoule de la lampe au-dessus de mon lit. Traduction : je suis restée perchée 15 minutes sur mon lit à tenter de revisser l'applique.

Je voulais mettre à jour, mais la vérité c'est que j'écris comme un pied. La totalité des critiques de livres que j'avais écrites sont parties à la poubelle, et ça fait pareil pour le mariage

Thursday, September 11, 2008

after september comes october



Septembre, mois des school shoes, d’Elizabeth Arden et des utopies pour Camilla Morton. 10 septembre, jour de naissance d’Elsa Schiaparelli . Et depuis environ 17 ans, mais pour seulement 2 ans encore, jour de la rentrée. Qui n’était pas si mal, cette année – autant qu’une rentrée peut l’être, accompagnée qu’elle l’est de son lot de personnages désagréables et de prof portant sandales ET chaussettes. De toute façon une rentrée c’est toujours bien quand on retrouve des amis.
Et le mois prochain sera forcément bon, puisque c’est celui d’Holly Golightly, des diamants , de Tiffany’s (comment pourrait-il en être autrement ?), du vintage, des perles et de Jacky Kennedy Onassis. Quel meilleur mois pour un anniversaire ?


photo

Tuesday, September 9, 2008

là j'ai un problème.
et aucune idée de la manière dont je peux le résoudre

mes vacances qu'elles ont été trop bien tout le monde me les envie

je suis revenue début juillet en passant par la Dordogne

j'ai travaillé à la trésorerie de l'hôpital pendant 1 mois à faire des liasses de "moins de 5kg et 10cm"
j'ai fêté mon anniversaire avec presque 2 mois d'avance, et j'en ai profité pour faire l'acquisition d'un Mini Rival




























j'ai été à Paris 3 jours (et j'ai dépensé une somme d'argent proprement scandaleuse)




























j'ai bataillé avec la machine à coudre pour me faire une nouvelle housse d'édredon (adieu, housse en polyester rose)



j'ai été au mariage de Carole (comment ça, il faisait froid ?). Plus sur le sujet bientôt, d'ailleurs.



































et sinon, je n'ai absolument rien fait


Sunday, September 7, 2008

départ

Départ demain pour Toulouse.




Et c'est grandement temps.

Tuesday, September 2, 2008

Monday, September 1, 2008

10 things I hate about her

Je déteste son refus de reconnaître que porter les bons vêtements, ça facilite la vie. Et je déteste aussi son obstination à mal s’habiller, malgré près de 10 ans de lecture de Elle. Ça irait sans doute à l’encontre de son Ethique du vêtement moche, dont le manuel est offert pour tout achat d’un chemisier en polyester.

Je déteste sa manie d’économiser sur les produits de beauté : les crèmes hydratantes, le fard à paupière et même la crème solaire. Utiliser le même mascara depuis que j’ai 5 ans et attendre qu’un parfum se soit à moitié évaporer avant de le porter, elle sait faire. Profiter de l’huile prodigieuse Nuxe que je lui ai offert à Noël dernier avant qu’elle n’ait ranci, elle en est incapable.

Je déteste tout particulièrement son rire débile et hypocrite quand on a des invités à la maison. Je déteste globalement la manière dont elle se conduit dans ces cas-là, avec sa frénésie de ménage (bien sûr, ranger le placard à chaussures est indispensable, je vais enfermer la grand-mère dedans si elle me parle encore de la guerre avant le dessert), sa désorganisation maladive (franchement, qui se lève à 6h pour un déjeuner familial, et n’est même pas habillé quand ils arrivent ?) et la manière dont elle joue la mère parfaite, tellement compréhensive et proche de ses filles, alors que cinq minutes plus tôt elle nous a engueulées comme du poisson pourri parce qu’on n’avait pas sorti les dessous de bouteilles.

Je déteste encore plus son habitude de repasser derrière nous, pour vérifier qu’on a bien vider le lave-vaisselle ou suspendu correctement notre pyjama au porte-manteau. Je ne supporte pas qu’elle nous dise « il faut faire ça, ça et ça » et qu’elle nous appelle dans la matinée pour vérifier qu’on l’a fait correctement. D’abord parce que ça montre un manque de confiance parfaitement injustifié, ensuite parce que ça donne l’impression que je range ma chambre parce qu’elle me l’a demandée, alors que j’allais le faire de toute manière.

Je déteste toutes ces journées où on étend la lessive, lance une deuxième machine, ramasse le linge sec, le repasse, le range, fait tourner un lave-vaisselle, fait la poussière, et où elle arrive du bureau et nous reproche de ne pas avoir essuyé la vaisselle dans l’égouttoir.

Je déteste sa manière insupportable et ridicule de jouer les martyre silencieuse et courageuse, genre « l’évêque de Lyon dans l’arène, c’était du pipi de chat à côté de ce que moi je vis dans cette famille ». Ce qui fait que je ne supporte pas d’une manière générale les personnes qui vont passer la matinée à faire le ménage pour ensuite se plaindre que personne ne les a aidées, c’est un scandale, mais c’est pas grave parce que c’est un brave petit soldat que – oh mon Dieu ! – on a forcé à mettre le couvert tout seul.

Je déteste aussi le fait qu’elle croit qu’elle fait tout tellement bien, et qu’il n’y a pas de meilleure manière de ranger son linge ou de laver sa vaisselle. La manière dont elle essaye de m’imposer ses méthodes de rangement et de ménage dans MON appartement – parce que c’est elle qui y vit depuis deux ans, donc bien sûr elle sait quelle plaque saute et à quelle heure il y a le moins de monde à la laverie – me rend folle de rage.

Je déteste sa manière de tout ramener à l’argent, comme si c’était l’argument définitif et irréfutable : « c’est moi qui paye ton loyer, je peux bien dormir chez toi quand je veux » ; « cet album de timbre est un très beau cadeau, tu pourrais être contente » (ah ben non, parce que c’est absolument pas ce que j’avais demandé et que je me fiche pas mal des timbres) ; « c’est moi qui paye tes études, alors c’est quand même moi qui prends la décision finale » ; « c’est moi qui paye » ; « c’est moi qui paye » ; « c’est moi qui paye » ; « c’est moi qui paye » ; « c’est moi qui paye » !

Je déteste sa paranoïa permanente et ses théories du complot, qui s’étendent du gouvernement (« ah, je suis sûre qu’on nous cache encore des choses, j’aimerais bien savoir qui a touché des pots de vin dans l’affaire ») à Lucie et moi (« et puis arrêter de vous foutre de moi, si vous croyez que je ne vous entends pas murmurer » quand on n’a rien dit).

Je la déteste toutes les fois où elle nous dit – et même pas quand elle est en colère, juste parce qu’elle le pense - qu’elle regrette de s’être mariée, qu’elle a été bien bête d’avoir gâché autant d’opportunités pour ça, et que si c’était à refaire elle n’aurait sûrement pas d’enfants.

Et par-dessus tout, je déteste la façon dont elle croit qu’elle a des rapports tellement meilleurs, tellement plus proches avec nous qu’elle en avait avec sa propre mère ; dont elle croit qu’elle n’a rien à se reprocher, qu’elle a toujours été une mère parfaite et compréhensive, à qui on peut tout raconter et être sûre de trouver une oreille compatissante.