Monday, August 30, 2010

Mum, when will I be 20?

"I wish I was a woman of about 36 dressed in black satin with a string of pearls.
- You would not be in this car with me if you were."
Rebecca, Daphnee du Maurier

J’ai commencé à lire Elle jeune – j’étais encore au collège – puis Cosmo et Glamour ont suivi au lycée. La plupart des articles me passaient pas mal par-dessus la tête. Je ne me maquillais pas tous les jours, je ne portais surement pas de talons compensés, j’étais à mille lieux de m’inquiéter de l’entente entre mon copain et ma mère et les seules cravates qui m’intéressaient étaient celles que j’achetais pour l’anniversaire de P. Au cours des années, j’ai lu de plus en plus de journaux féminins, avec toujours un certain détachement, parce que je savais bien que j’étais trop jeune et trop provinciale pour être réellement concernée.

Et puis l’autre jour, j’ai acheté un Cosmo anglais à la gare, pour me tenir compagnie pendant mes trois heures de TGV Karlsruhe-Paris. Assise sur le quai entre  un allemand ventru et un pigeon qui lorgnait sur mes frites, je me renseignais donc passivement sur la vie de Leighton Meester ou les dernières tendances en matière de vernis à ongles, quand tout d’un coup, j’ai eu une révélation : j’ai enfin l’âge de lire ces magazines. Je peux enfin porter des mini jupes en cuir et des stilletos (mais pas les deux en même temps, faut pas craquer non plus). Je peux suivre les conseils maquillage et coiffure, et me sentir concernée par leur dossier spécial couple (voir même appliquer leurs conseils sexe dans la limite de mes talents de contorsionniste). Comme ça, ça peut paraître anodin, mais ça m’a vraiment fait toucher du doigt à quelle point je n’ai toujours pas l’impression d’avoir 20 ans.

Quand j’étais plus petite, je m’imaginais a 20 ans (ou alors juste 18, parce que 20 c’était loooooin) un peu comme un archétype de toutes les filles que j’ai vu défiler dans les magazines au cours des années : grande, mince, habillée avec un chic facile mais qui en impose quand même, un sac à main nonchalamment accroché à mon coude et un chignon fait en deux deux il-est-trop-bien-réussi-même-sans-miroir. Ou à défaut du chignon, de longs cheveux aux reflets brillants, qui cascaderaient élégamment par dessus mes épaules (j’ai du voir trop de pubs l’Oréal pendant mon enfance). Des talons bien sur, pour atteindre 1m70 de confiance en moi et d’assurance inébranlable. Et plein d’esprit et d’humour que j’emmènerais de soirées chics en fêtes folles. Pour préserver mon ego, je ne chercherai pas les 7 erreurs cachées dans cette description, mais le bilan reste le même : j’aurais 21 ans dans moins de 2 mois (gnih), et j’ai toujours l’impression d’en avoir 16.

La dernière fois que j’ai été chez le coiffeur, M. s’est faite complimenter pour mon calme par la coiffeuse qui était persuade que j’avais 16 ans. A Dublin j’ai du montrer ma carte d’identité pour acheter une pinte de cidre. La plupart des vendeurs me traitent comme quantité négligeable, puisque visiblement je n’ai pas l’âge requis pour posséder une carte de crédit. Et ne parlons même pas de la manière dont P. et M. me traitent quand je rentre à Nevers… Je m’arrêterai la, mais l’idée générale reste la même : comment suis-je censée me sentir adulte si on ne me traite pas comme telle ? 
Qu’est-ce que j’ai raté ? A quel moment la transition aurait-elle du se produire ? Est-ce qu’il n’y a vraiment que moi a qui ca fait ca ? Parce qu’à voir les photos de certaines filles qui étaient avec moi au collège, on dirait bien qu’elles n’ont pas eu de problème à passer de l’un à l’autre. Peut-être que ca vient de leur milieu social, ou peut-être de l’école ou je fais mes études. Peut-être que j’ai juste une mauvaise impression, et que quand je retournerai a l’insa en octobre j’aurai l’air très adulte aux yeux des PPA. Comme me l’a fait remarquer M. en sortant du coiffeur, « dans vingt ans tu seras contente d’avoir l’air jeune ». En attendant, je tiens mes lectures pour responsables ; ce sont elles qui m’ont formatée pendant dix ans à me projeter comme l’archétype de la parisienne élégante. Et je n’ai jamais eu l’impression d’en être aussi loin qu’au moment où j’écris ma lettre pour Cartier, assise derrière mon petit bureau allemand avec mon petit pull Etam, mes chaussettes rayées et ma queue de cheval.

images : campagne de pub Gérard Darel enfants, 2008

Monday, August 23, 2010

Et tout dans Paris est bonheur (ou pas)

de retour de Paris, fatiguée et pas d'humeur sociable, mais avec 2 nouvelles robes, un rapport de stage à finir pour le 3 septembre, une super idée de concours en tête et de splendides photos !

Le samedi a bien sûr été consacré au shopping, avec une vingtaine de boutiques au programme - et qu'on a toute faite, malgré nos pieds qui criaient grâce, les vendeuses pas toujours aimables, des comptes en banque limités et quelques contretemps géographiques. Ici l'intérieur de la boutique des cires Trudon, ancienne Manufacture Royale de Cire fondée en 1643. Avec des bougies aux senteurs centenaires, parmi lesquelles Roi soleil, parfumée au parquet de Versailles.

Au détour d'une rue nous avons croisé l'église Saint-Sulpice enfin réouverte, après plusieurs années de travaux - c'était notre moment touristes du samedi. Elle a été construite à partir de 1646 (décidément...) et elle est vraiment magnifique. Elle mériterait encore pas mal de travaux supplémentaires, surtout à l'intérieur. La chaire a été restaurée récemment.

Traditionnellement, quand on est à Paris on mange au Paradis du fruit. Il y en a un à Toulouse aussi, mais il n'y a qu'à Paris que payer 10€ le cocktail de fruits passe. Leur menu est agrémenté de petits smileys ange ou démon qui te disent si tu passes une commande diététique ou non, et la seule serveuse du restaurant présente l'unique qualité d'être méga-bonnasse.

Un week-end à Paris, ça veut dire pas mal de farfouillages entre plan des arrondissements et plan de métro - surtout quand on a un plan de Paris qui date des années 70. "mais elle est où ta rue ? - mais je sais pas, je crois bien qu'elle existait pas encore !!"

Dimanche matin, direction le Petit Palais pour l'exposition Yves Saint-Laurent. Il est dix heures, et la queue devant l'entrée est uniquement pour l'expo. Merci les réservations internet (et Lucie) !

Comme d'habitude, les photos étaient interdites à l'intérieur, mais l'exposition était magnifique (mis à part les smokings noirs sur mannequins noirs sur fond noir), et les vêtements splendides - et étonnamment modernes. A quelques craquages près, tous seraient encore portables aujourd'hui.

Je n'avais encore jamais visité le Petit Palais, mais il est vraiment magnifique. En photo, le jardin intérieur, que nous avions en vis-à-vis pendant notre repas de midi.
En mode "touristes du dimanche", on s'est baladée dans les îles bourrées à craque de touristes, justement. Finalement on a échoué sur les quais de la Seine, à regarder passer les bateaux mouches qui racontent TOUS la même chose sur le quai des Orfèvres et le pont Napoléon III. Ici, la splendide mairie de Paris.

Et pour finir, des berlingots chez la Cure gourmande, croisée au hasard de nos déambulations.

C'est tout pour ce week-end-ci. Je sais que certain(e)s seront déçu(e)s de ne pas voir mes achats, mais pour prendre des photos toute seule ça n'aurait pas été facile. Il aura bientôt d'autres photos de Paris, puisque j'y retourne dans 2 semaines.
En attendant, rapport de stage (j'insiste ^^), achat de Haribo et concours qu'il-va-être-trop-bien !

nb : et un bon point pour celui qui trouve l'origine du titre de ce post ^^

Thursday, August 19, 2010

J'ai envie de...




Si je faisais de la psychologie de gare, je dirais volontier que je compense ^^ On verra où en sont mes envies après un week-end de shopping à Paris - si c'est uniquement une fièvre acheteuse, ça devrait être facilement résolu dès samedi matin...

Un résumé de mes découvertes récentes ou plus vieilles :
- les boutons en pâte Fimo trop mignons de Revenons à nos boutons. Un peu cher, mais ils me tentent beaucoup quand même. J'ai même une idée d'utilisation en tête...
- d'autres petits bonhommes mignons en pâte Fimo, par Miss bonbon.
- les sublimes barettes à cheveux de Karuna Balloo. Totalement hors de prix, là je me contente juste de rêver.
- recette des muffins chocolat blanc & noix de macadamia par .
- les poupées magnifiques de Faustine & Coquelicot. Vous pouvez même les acheter, mais paaaaaaas Mademoiselle Coccinelle, elle elle est pour moi !
- une jupe boule - je vais me faire la mienne en bordeaux et orange (sisi, ça rendra bien !). Si vous aimez coudre, le tuto est ici.
- une confiture de fée - ce n'est pas la première fois que j'en parle, et je crois qu'au bout de 2 ans ce n'est plus juste une envie passagère, donc je pense que je vais en commander une sous peu.

Fouinez un peu dans les liens, ces blogs sont vraiment magnifiques - c'est presque déprimant de voir à quel point certaines filles sont douées de leurs dix doigts...
Sur ce, je vais me coucher, j'ai des coefficients de diffusion à calculer dès 8h demain matin, un sac à faire et un train à prendre demain soir !

-- Edit --
Oups ! petit oubli du à ma hâte d'aller me coucher : la photo de l'atelier de couture vient d'ici et celle de mon "chéri" vient de .

Wednesday, August 18, 2010

C'est la Suisse !

Bon allez, quelques photos de Bale (ou Basel en VO) parce que je l'avais annoncé, mais le cœur n'y est pas vraiment...

L'attaque des canards suisses, la revanche.

La Suisse, ses fontaines, ses géraniums, ses cabris peureux.

Un automate dans la vitrine du musée de la maison de poupées (qu'on m'a empêchée d'aller visiter).
Des chats qui ne dépareraient pas dans un film d'horreur. Appréciez au passage leurs prix (en francs suisses, mais quand même...).
Pauline découvre Starbucks. Pour commémorer l'événement, on est repartie avec les mugs ^^

L'intérieur de la cours de la mairie.

Le Rhin triste, et le ciel gris (il a plu toute l'aprem).
Encore une oeuvre d'art à PSI - pour essayer de faire croire aux gens que les physiciens sont des gens comme tout le monde, qui ne passent pas leurs journées dans des bunkers.
Il y a quelques autres photos, mais elles n'ont pas donné grand chose à cause de la pluie. La ville avait tout de même l'air jolie. Mais de toute façon, je n'ai pas particulièrement envie de poster des photos ce soir. J'ai envie de coudre, et de broder. Du coup, je m'interroge sur l'appareil prioritaire à la rentrée : un nouveau PC portable, une machine à coudre bien i.e. qui pique mieux que moi à la main (quoique je pourrais peut-être en trouver une plus performante chez mes grands-parents, il faudrait que j'étudie la question) ou un mixeur ?
J'ai aussi envie de shopping, de trucs kawaï et de restaurants, mais ça ça va vite être résolu ce week-end à Paris. Et aussi de bisous, même si il me faut attendre encore 2 semaines ; m'en fiche, j'en ai reçu par la Poste aujourd'hui ! (et puis présentement j'ai encore plus envie de coudre et de cuisiner, rahahahah !)

Monday, August 16, 2010

MdP Monthly septembre 2010

Après plus d'un an d'attente, le deuxième numéro. Également connu sous le nom de "comment je me suis changée les idées dimanche matin". J'essayerai d'en faire un eu plus régulièrement dans les mois qui viennent, parce que j'aime bien. 
Bonus : je vous laisse deviner la différence entre ce numéro et le précédent ^^
Photos de la Suisse bientôt.


Et l'origine se trouve ici.

Wednesday, August 11, 2010

Une pile de mauvaises idées

On ne peut pas vraiment dire que j'ai que des idées brillantes en ce moment. La preuve :

J'ai un pneu de crevée sur mon vélo depuis 3 semaines, mais vraiment la flemme de le faire réparer, donc je croise les doigts pour que ça dure encore 6 semaines. En attendant, je sens passer les côtes du trajet.

J'ai acheté 450g de nounours Haribo dans une boîte en forme de nounours Haribo. Maintenant j'essaye de résister à l'envie de les manger (quoiqu'ici, c'est peut-être ça la mauvaise idée, justement ^^).

J'ai aussi acheté des Schokobananen, en pensant que ça serait juste une barre chocolatée avec des morceaux de bananes. En fait  l'intérieur de l'enrobage en chocolat c'est une espèce de mousse jaune chimique dégueulasse. Et dire qu'il m'en reste 11 à manger...

J'ai oublié une paire de b.o. trop bien à Toulouse (ou plutôt, je n'ai pas réussi à la retrouver à 5h du mat' avant mon avion). Et comme c'est la paire que je porte systématiquement les mauvais jours (pas d'inspiration, shampoing de la veille, sale tête dans le miroir...) elles me manquent cruellement.

Je n'ai quasiment pas parlé allemand pendant les 2 semaines de vacances de mon maître de stage. Et c'est fou à comme j'oublie vite comment dire "section efficace", surtout quand je passe une semaine à l'écrire en anglais dans mon rapport ! Du coup je suis plutôt frustrée par cette régression - mais heureusement, juste pour le vocabulaire scientifique.

Je réfléchis à comment me couper les cheveux en septembre. Ce qui n'est pas une mauvaise idée en soit, considérant mon absence de coupe de cheveux qui tend dangereusement vers l'effet rideau. Sauf qu'il faudrait que j'arrête d'avoir envie de ça, ça ou ça avant de faire une bêtise.

J'ai été faire un tour sur Amazon dans la catégorie livres de cuisine / livres de couture. Et raaah, j'ai failli tout acheter, c'est vraiment une chance que mon absence de France m'en empêche. Mais je garde ma petite liste dans un coin, et je compte bien la soumettre aux autorités compétentes pour mon anniversaire/Noël.

Je n'arrive pas à me débarrasser de l'envie de changer de PC. A l'origine je m'étais dit "pas avant la fin de la cinquième année" mais là vraiment, je ne le supporte plus. Il va falloir que je parte à la recherche d'un remplacement avant que celui-ci ne subisse un sort tragique.

Ca doit être à peu près tout comme mauvaises idées, mais c'est bien suffisant.
Sur ce, je m'en vais dès demain matin en Suisse pour 4 jours, visiter un peu mes neutrons de spallation.

Tuesday, August 10, 2010

lettre (dé)motivation

Mon week-end annuel à Paris avec Lucie approche. D'habitude on prépare le programme ensemble, couchées sur le tapis du salon entre la série de l'été de TF1 et le guide Paris des Paresseuses. Mais cette année aucune de nous deux n'est à Nevers, et encore moins au même endroit en même temps avant le week-end, donc il faudra nous contenter d'une session Skype, et de faire des listes chacune de notre côté. Avant que quiconque ne croit qu'on est des grosses psychopates de la planification, il est important de savoir que :

1) d'accord, peut-être un peu, mais par rapport à M. (a.k.a la femme qui panique quand un événement familial n'est pas marqué sur son calendrier - "comment ça tu vas à Toulouse le 20 ? Mais j'avais marqué le 15 !!") c'est rien du tout.
2) répertorier les boutiques d'une même marque dans Paris permet d'économiser beaucoup de temps, de tickets de métro et de semelles de chaussures. Par exemple en s'évitant de traverser 3 arrondissements pour trouver un Vanessa Bruno, alors qu'il y en avait un à même pas cent mètres...

Il y a 2 catégories de liste : les activités culturelles (au sens large, hein !) et le shopping. Pour l'instant, ma première liste contient : visiter l'exposition YSL - aller au cinéma - manger au Paradis du fruits - manger des sushis - visiter le musée d'Orsay ou les Invalides.
Et ma deuxième liste : Tiffany's (pour le cadeau de mes 20 ans, qu'il faudrait quand même que je trouve avant octobre ^^) - Antoine et Lili - des Petits Hauts - Vanessa Bruno (cette année, c'est décidé, j'achète un cabas) - [...] - Mokuba - la Droguerie. En fait quasi toutes ces boutiques sont aussi à Toulouse, mais il y a une petite partie de moi qui ne peut pas se détacher de l'attrait de "faire les boutiques à Paris" (la partie ado provinciale qui lit Elle en rêvant au jour où elle aura enfin le droit de porter des talons et du mascara).
 
Sur le site de la Droguerie, tout en bas, il y a cette annonce :

Elle m'a trotté dans la tête ce matin pendant que je me brossais les cheveux, et elle est revenue ce soir pendant mon trajet en vélo. J'ai même listé tous les arguments que je pourrais trouver en ma faveur (une fois n'est pas coutume, j'en ai trouvé plein). J'ai presque ma lettre de motivation écrite dans la tête - la seule chose qui me retient de l'envoyer, c'est la perspective de mon diplôme dans un an.

A la place, je vais plutôt finir mes listes parisiennes et m'occuper de mon autre lettre de motivation.



(et merci à mon chéri pour m'avoir sauvée de mon manque d'inspiration pour le titre)

Thursday, August 5, 2010

deux questions

J’ai à peu près 17 ans de scolarité derrière moi. En octobre il me restera 5 mois de cours. Cinq tous petits mois de cours que j’attends avec impatience, mais qui en même temps me terrifient. Ensuite il faudra que je trouve un stage. Et un stage bien, quelque chose qui me plaît. Il faudra que je tienne compte du salaire, de la probabilité d’être embauchée après, de la localisation. Que je décide si je veux rester à Toulouse, en partir temporairement ou (pour le moment) définitivement. Je n’aurai plus deux semaines de vacances tous les deux mois, mais j’aurai un salaire suffisant pour voyager. Je serai enfin libre du diktat maternel « c’est moi qui paye c’est moi qui décide ». Je n’aurai plus la facilité d’un système ou un échec entraîne juste une nouvelle note à un partiel. Dans cinq mois, je suis censée être prête à être ingénieure.

Et je ne me sens pas prête du tout – et je ne crois pas que la métamorphose aura lieu en un semestre. Pour le moment, je ne me sens pas prête à finir mes études. J’ai l’impression d’être toujours bien trop proche de la lycéenne de base, qui suit des cours sans s’inquiéter du reste – parce que le reste est loin. J’ai l’impression de toujours agir comme elle, m’habiller comme elle, être traitée comme elle. Je sais que j’ai changé en 4 ans, forcément grandi et mûri. Je suis moins innocente, plus détendue. J’ai appris pas mal de choses –et je me suis empressée d’en oublier les trois quarts. J’ai trouvé des réponses à certaines de mes questions, même si d’autres sont venues les remplacer immédiatement. Mais il y en a deux qui restent désespérément sans réponse. Est-ce que je serai un bon ingénieur ? Est-ce que je veux vraiment être ingénieur ?

La première question n’est jamais qu’une variation sur mon manque de confiance en moi, et donc dans l’absolu pas très nouvelle. Mais pour le moment, je ne me sens pas capable. J’ai l’impression qu’aucun des cours, des TP ou même ces ****** de séances de PPI ne m’ont appris à être ingénieur, ou à travailler. J’ai fait 2 stages dans des labos de physique, et les deux ressemblaient à de long TP. Lire des publis, manipuler les échantillons, analyser les résultats, bidouiller un peu si besoin, écrire un rapport. D’accord, tout ça je sais faire – mais je ne crois pas qu’être ingénieur physicien se résume à ça. Je crois – j’espère – qu’il y a une autre partie que je n’aurais pas encore découverte, peut-être parce que je n’ai travaillé que dans la recherche. Et c’est cette partie-là qui m’inquiète. Dans mon imagination elle est synonyme de prise d’initiatives, de relations humaines, et de tout un tas d’autres auxquelles je ne me sens vraiment pas prête à faire face. J’ai très peur qu’elle me tombe dessus sans prévenir. Parfois j’échangerais volontiers mon futur métier contre quelque chose de plus facile et rassurant. Etre secrétaire par exemple, ça je saurais faire sans problème : faire du café, trier des dossiers, répondre au téléphone… Le genre d’initiatives tout à fait à ma portée, parce qu’elles m’apparaissent sans conséquence.

Ce qui amène à la deuxième question : est-ce que j’ai envie d’être ingénieur ? J’aime ce que j’étudie, pas d’hésitation là-dessus. Mais je n’ai pas vraiment eu de révélation, je n’ai découvert de domaine de la physique qui me passionnerait excessivement. Toutes questions logistiques mises à part, j’ai bien un vague projet, mais sans idée précise de ce qu’il implique et sans plan B. En partie parce que je n’ai pas vraiment une idée claire de ce qu’un physicien peut faire, si il ne veut ni faire de la recherche ni de l’instrumentation. Si j’avais fait Vatel, mes options seraient sans doute beaucoup plus nettes, et plus tentantes. Mais pour ça, il aurait fallu que j’aie le courage de changer à la fin de ma première année. Si mon projet n’aboutit pas, je n’ai aucune solution de secours – à part bien sûr « rester chez moi à broder, lire et faire la cuisine », qui n’est pas vraiment une option honorable ou courageuse.

Il faudrait que je le trouve, ce fichu plan B. Que je me bouge un peu, et que je me convaincs une bonne fois pour toute que oui, je serai un bon ingénieur. Ça va, j’ai encore 5 mois pour ça.

Tuesday, August 3, 2010

Juillet : c'est varié

Des livres, des films, des séries en français, en anglais, en allemand au programme de ce mois-ci. Au moins, c'est varié - heureusement, parce que c'est un peu long !

Au secours pardon, Frédéric Beigbeder (2007)
C'est le 3ème livre de Beigbeder que je lis, après 99 francs et L'amour dure trois ans ; et il arrive largement en dernière position (celui que j'ai le plus aimé étant l'amour dure 3 ans). Non pas que la narration ou le héros soit très différent de d'habitude : on retrouve Octave, ses monologues cokés et ses illuminations amoureuses, évoluant dans un monde halluciné. Cette fois-ci, l'ex-pubard est devenu chasseur de mannequin, et recherche le prochain visage de l'Idéal (voyez comme la marque est déguisée subtilement...) en Russie. L'auteur essaye d'être vaguement drôle, un peu choquant, peut-être ironique, accidentellement dénonciateur. Au final j'ai plutôt eu l'impression de relire une énième fois le même livre, sauf qu'au lieu de me lasser la répétition me laisse plutôt nauséeuse.
Parfait si : vous n'avez pas encore lu de Beigbeder, ça évitera l'impression de déjà vu.
Moins bien si : vous voulez entretenir vos fantasmes sur les mannequins de l'Est.


Le meurtre aux chandelles, Gyles Brandeth (2008)
Oscar Wilde en détective, l'idée est déjà alléchante. Si en plus l'intrigue est bonne, tout est (presque) parfait, et c'est le cas ici. L'auteur arrive à rendre Oscar Wilde bien vivant, sans tomber dans la caricature du dandy prétentieux qui s'auto-cite. Au contraire, il en fait découvrir des aspects inconnus comme son mariage ou son amitié avec Arthur Conan Doyle. L'enquête policière est bien ficelée, même si la résolution est un peu trop "miraculeuse" à mon goût (il me semble que c'est Agatha Christie qui a dit qu'un roman policier est bien écrit si on peut deviner le coupable avant la fin - ce qui n'est pas le cas). Petit bémol : un Oscar Wilde dont le sens de l'observation/déduction se rapproche un peu trop de celui de Sherlock Holmes, ce qui ôte de la crédibilité au portrait. Apparemment, il y a 2 autres romans où Wilde joue les détectives, mais l'idée qu'il y ait eu au moins 3 cadavres dans sa vie ne me semble pas assez crédible pour les lire.
Parfait si : vous avez envie de lire une enquête policière anglaise bien écrite qui n'aie pas été écrite par Ann Perry.
Moins bien si : vous détestez ne pas pouvoir deviner le coupable à l'avance (mais sur ce point, c'est peut-être juste moi qui suis mauvaise ^^).
 

Un amour vintage, Isabel Wolff (2009)
Dans le précédent cultureM, j'avais déjà parlé d'un livre d'Isabel Wolff, en disant à quel point leur lecture est agréable, et apporte toujours des surprises malgré le genre un peu stéréotypé. Je conserve mon opinion pour celui-là - d'autant plus que l'intrigue se passe dans le milieu de la mode et du vintage, ce qui m'intéresse nettement plus que l'horticulture. Mais, mais... On dirait bien qu'une recette qui marche bien une fois sent déjà plus le réchauffé 1 mois après. Du coup, je regrette assez de ne pas avoir lu d'abord Un amour vintage, puis Accroche-toi Anna. ça reste quand même un livre très agréable et qui se lit facilement.
Parfait si : vous aimez bien rêver devant des descriptions de vêtements - vous êtes une fille.
Moins bien si : vous détestez aussi pouvoir prévoir la fin à l'avance.





Les tortures de la mode, Caroline de Surrany (2008)
Je suis déçue, déçue, déçue. Vous me direz, rien qu'au titre, je le cherche. Mais j'espérais quelque chose de bien. Au moins un récit construit avec des anecdotes marrantes et des remarques que je n'ai pas déjà lu 50 fois dans Glamour. Et des illustrations sympa. A là place, il faut se contenter uniquement de liste, constituant un assez joli ramassis de clichés sur les banquiers, l'incapacité des filles à monter des étagères ou la dissolution de nos cellules devant une paire de chaussures. Je ne dis pas que tout est faux, juste qu'un peu plus d'originalité et moins de copier-coller du blog auraient été les bienvenus.
Parfait si : vous êtes coincé à l'hôtel/dans les transports/aux toilettes avec vraiment rien d'autre à faire.
Moins bien si : vous voulez rire, augmenter un peu votre culture G et apprécier les illustrations. A la place, je vous conseillerais plutôt A girl for all seasons ou How to walk in high heels.


Panique à Hollywood, Barry Levinson (2008)
A la base, l'idée a l'air sympa : une semaine dans la vie d'un producteur hollywoodien (Robert de Niro) qui doit faire face à 2 ex-femmes, un acteur en pleine crise pileuse et un réalisateur qui ne veut pas se plier aux conventions du milieu. En fait non, c'est pas sympa. C'est long, ça fait assez peu rire - même si la VF n'aide sans doute à juger correctement le film. J'aime juste la mise en abîme du film dans le film - mais en même temps, pour une raison mystérieuse j'aime n'importe quelle mise en abîme (sans doute parce qu'il m'a fallu si longtemps pour comprendre le concept :P).
Parfait si : vous aimez les mises en abîmes.
Moins bien si : les acteurs à contre emploi, c'est pas votre truc.





The Darjeeling limited, Wes Anderson (2007)
Encore une déception. Je m'attendais à quelque chose de beaucoup mieux dans la catégorie humour absurde. Peut-être que j'avais mal jugé le film au début, mais du coup j'ai eu du mal à décidé si il fallait voir un quelconque contenu philosophique sérieux dans le voyage des trois frères. C'est dommage que la réflexion frères/amis ne soit pas poussée un peu plus loin. Il n'en reste pas moins que les acteurs jouent bien, la musique est pas mal (avec même du Joe Dassin...) et qu'il y a de bonnes idées.
Parfait si : vous aimez Adrian Brody, Jason Schwartz et Owen Wilson (ou juste les 2 premiers).
Moins bien si : les road movies, bof bof.






Mon petit doigt m'a dit, Pascal Thomas (2004)
J'avais vu le crime est notre affaire au cinéma, et j'avais beaucoup aimé (et beaucoup ri), je pensais que le premier volet des aventures de Prudence et Bélisaire Beresford était au moins aussi bien. Bien qu'adapté d'Agatha Christie, l'histoire n'est pas du tout censé être une intrigue policière, mais plutôt un thriller. Quand on s'attend au premier, on est plutôt déçu de l'absence de meurtre, de vol ou de chantage. L'intrigue est assez mince ; le scénario ressemble à un soufflé, et la résolution du mystère le fait retomber assez tristement. Sans compter que le gros atout du couple est son humeur pince-sans-rire, et réussir à bâtir une ambiance de thriller quand il y a des blagues ... Bref, regardez plutôt le deuxième volet des aventures du couple (où on peut deviner le meurtrier à l'avance).
Parfait si : petit, vous aimiez torturer vos poupées ou votre grand-mère.
Moins bien si : vous voulez à tous prix un meurtre - vous ne supportez pas Catherine Frot.

Pulp Fiction, Quentin Tarantino (1994)
Au moins je n'ai pas été déçue, je ne m'attendais pas à aimer :D Rien à faire, j'ai vraiment du mal avec Tarantino. Je trouve qu'il fait des films assez banals, voir mauvais, mais que comme c'est Tarantino tout le monde applaudit comme si c'était une preuve de génie cinématographique. Pulp Fiction ne fait pas exception à la règle. L'histoire en elle-même est bateau, et on dirait bien que le réalisateur s'en est aperçu, puisqu'il s'est senti obligé de faire un montage non-chronologique pour y ajouter un minimum d'intérêt. Par contre, il ne mérite pas vraiment son statut de film mythique, ni sa palme d'or. Et puis vraiment, si on pouvait arrêter avec les analyses des séquences de Vincent Vegga aux toilettes... Parce que je pense qu'il y a à peu près zéro symbolique dans le film.
Parfait si : vous voulez comprendre pourquoi Uma Thurman en Mia est mythique.
Moins bien si : vous voulez voir un film aussi bien que promis.


Das grosse Krabbeln, Pixar (1998)
J'avais prévenu qu'il y aurait de l'allemand. Pour ceux qui n'auraient pas reconnu, en VF c'est 1001 pattes ^^ Je ne l'avais jamais vu avant, donc pas mal de blagues m'ont échappé. J'ai quand même compris l'histoire générale - en même temps, une histoire Disney/Pixar, c'est jamais bien dur à comprendre. J'ai beaucoup aimé l'adaptation de la fable de la Fontaine, et la peinture de la vie des fourmis (en particulier le puceron de compagnie de la reine). Les insectes du cirque sont assez drôles aussi - leurs caractéristiques sont bien exploitées. Par contre, j'ai été déçue qu'ils se sentent obligés de créer une ville des insectes aussi similaire à une ville humaine - au moins, la fourmilière reste épargnée par ce travers.Malgrè l'ancienneté du film, le grpahisme échappe à un aspect trop jeu vidéo, sauf à quelques moments .
Parfait si : vous comprenez les blagues en allemand - vous aimez les fourmis (au point d'en élever dans votre appart, parfois)
Moins bien si : vous avez la phobie de n'importe quel insecte, même derrière un écran.


Sex and the city seasons 1 & 2 (1998)
Je n'avais jamais vu toutes les saisons de SATC jusqu'à maintenant, je me devais de remédier à ça. La série est beaucoup mieux que les films - les épisodes sont drôles et plein d'esprit, tout en évitant le vulgaire. Par contre, les tenues... Je veux bien que la mode ait beaucoup changé en 12 ans, mais vraiment, c'est trop atroce. J'ai aussi assez de mal à accrocher à Carrie, je la trouve assez nombriliste et obtuse - en particulier quand elle essaye de forcer la main à Big. J'imagine que ce n'est pas une grosse surprise si je vous dis que des 4, je préfère Charlotte (un peu comme dans Desperate Housewives, je préfère Bree). Il paraît que les saisons suivantes sont bien (parce qu'on n'a plus de mouvement de recul devant les tenues des actrices ?), mais il me faut attendre encore une ou 2 semaines avant de pouvoir juger.
Parfait si : vous voulez augmenter votre vocabulaire sexuel anglais.
Moins bien si : vous espérez trouver des inspirations vestimentaires (au moins ces 2 saisons-ci).


Battlestar Galactica season 1 (2004)
Au moins, personne ne pourra dire que je n'ai pas des goûts variés :D Il m'aura fallu environ 4 mois pour finir la saison 1 de BSG. On m'a convaincu de la regarder sur l'argument "c'est comme Stargate, le cul en plus". Mais comme Tricia Helfer me fait assez peu d'effet... Le début de la saison un est assez mou. Pas mal de one shot, et une intrigue qui met du temps à se mettre en place. Heureusement, ça s'améliore à la fin, et sans être accro, je regarde la saison 2 avec intérêt. Mais attention : on ne peut pas deviner qui sont les Cylons !
Parfait si : vous trouviez Stargate un peu trop chaste.
Moins bien si : vous êtes accro aux spoilers et à wikipedia.