Sunday, February 27, 2011

La chose sans nom

Tout mon temps passer à fureter sur we heart it et Etsy n'aura pas été vain ; il m'aura permis de trouver pas mal d'inspiration couture pour les mois à venir (ces longs mois où je n'ai plus de devoir le soir ou le week-end...) pour faire des peluches trop choupis et des coussins (parce que les coussins c'est facile à faire et ça correspond parfaitement à mon niveau de couture).



Voici donc la bestiole qui m'a servi d'inspiration pour ma première création. J'ai trouvé la photo sur we heart it, mais je ne me souviens plus de la source exacte. J'en ai cousu ma propre version, qui reste pour le moment sans nom - je penche plutôt vers une appellation allemande. Il n'est pas trop mal réussi, à l'exception des pupilles qui sont dissymétriques et pas alignées - mais apparemment ça lui donne un petit air stupide pas désagréable ^^ Comme il faisait beau, je l'ai laissé découvrir le campus et gambader joyeusement dans la nature.








Je pensais peut-être faire toute une famille, en jouant sur les pupilles et sur les accessoires. L'occupation parfaite pour regarder la dernière saison de The west wing !

Wednesday, February 23, 2011

We heart it

Je me suis récemment abonnée au flux RSS de we heart it, qui est une très bonne source d'image pour mes carrousels.
Pour ceux qui ne connaissent pas le principe, je recopie un bout des FAQ du site :

"When you see something you like at We Heart It, just click on the heart over the image.
It will fill up, that means that image is on your heart now.
Add things from other sites : To do that first you have to add our special button to your browser.Then, when you see an image you like at any site, click this button to tag the image and add it to your heart."

Comme sur tous les sites de partage de photos destinés aux adolescentes rebelles en pleine remise en question (mon coeur est brisé / plus jamais je n'aimerai quelqu'un autant / les garçons cé nul / iiiiiih Justin Bieber) c'est aussi une excellente source pour

des photos pseudos artistiques de couple qui s'embrasse, de préférence pieds nus et à contre-jour

des photos de filles très minces en sous-vêtement (ce qui me permet de me rappeler une centaine de fois par jour que je suis censée faire un régime). Egalement disponibles en version habillées - de préférence trop maquillées et avec un air de bad girl méga trendy. Ou en version soutien-gorge + piercing + tatouages.


des messages trop trop hot

des photos kitschounettes avec des cœurs, des paillettes, des bulles, des papillons ou des pétales de rose (ou même les 5 à fois ), parce quand on a 14 ans on ne trouve pas ça ridicule

 
  des photos de chaussures totalement improbables, avec des talons très hauts, qu'une fille que sa maman oblige à porter des babies vernies à boucles rêve sans doute de posséder un jour
- ok j'avoue, j'aime ces chaussures

des messages qui dénoncent la société

des photos de bestioles mignonnes, pourvu qu'elles aient quatre pattes et de la fourrure - ça inclut donc les chat(on)s, les hamster, les lapins. Parfois un super combo des 3 - et vous gagnez un bonus si ils forment un cœur. (je me moque, mais montrez-moi la photo d'un lapin dans une tasse et...)

des natures mortes au café starbucks, parce que c'est l'accessoire indispensable pour être cool



des filles qui se photographient avec à la main un message manuscrit qui balance grave (si possible agrémenté d'un piti coeur) : "don't let them you're not beautiful" etc

des photos tendance David Hamilton, dans des tons roses, avec de la dentelle, un flacon de parfum et une atmosphère surannée

des photos de nounours mignons mais délaissés par leur propriétaire : une métaphore claire du sentiment de solitude de l'adolescente de base

 du mot "love" à toutes les sauces : écrit avec du fil électrique, dans du marc de café, au feutre indébile sur un poignée, sur un écrit d'iPhone...

De manière générale, des photos plus ou moins intéressantes de jeunes filles en fleur armées d'un appareil photo, et qui sont donc persuadées d'être des photographes de talent.

et parmi tout ce bazar, en triant patiemment chaque jour quelques 700 nouveaux éléments dans Google Reader et en épluchant les archives, on tombe sur quelques photos intéressantes : des photos de pancakes à la framboise, des chats vraiment troooop choupi, un petit robot Amazon (que j'aime et dont je recherche vainement le créateur, si quelqu'un a un indice...), des photos des premières collections Dior, Audrey Hepburn période Tiffany, et surtout quelques bonnes idées de couture pour mes week-ends. Je vous laisse avec une sélection de photos que j'ai glannées sur le site (donc bien selon moi ^^), et je reviens bientôt parler plus de mes projets de travaux manuels et de mes goûts cinématographiques discutables.
 
 
 
 
 
 

Thursday, February 17, 2011

Je suis une chenille

Attention, il faut attendre la fin de l'article pour que l'image et le titre prennent un sens. (source)

Je suis actuellement au prise avec une véritable frénésie de lecture / visionnage de film. Ce qui ne veut pas du tout dire que je lis beaucoup ou que je passe mes soirées au cinéma - j'ai déjà à peine la motivation pour lire mes magazines en ce moment... ça signifie simplement que j'ai envie de lire ou voir quasiment tout ce qui est imprimé sur papier ou pellicule et passe à ma portée. ça inclue donc à peu près tous les films qui sont sortis cette semaine au ciné, et quasiment l'intégralité des rayons livres et dvd de Virgin. Hier soir j'étais partie pour acheter un dvd sur Amazon, et je suis repartie avec

- Une éducation, ou l'histoire d'une jeune fille dans les années 60, qui se demande si elle a vraiment envie de mener la vie prévue pour elle
- Soie, ou l'histoire d'un couple pas très heureux au 19ème siècle, sur fond de vers à soie et de guerre japonaise
- Le voile des illusions, ou l'histoire d'un couple pas très heureux au 20ème siècle, sur fond d'épidémie de choléra en Chine.

On peut donc conclure de cette liste que a) je suis en pleine période "films de fille" (même si je refuse de reconnaître cette stigmatisation) ; b) je ne maîtrise plus du tout mon côté lamentablement midinette si on place l'histoire d'amour dans une colonie asiatique (tiens, il y a longtemps que je n'ai pas vu Indochine...).
Le pire dans tout ça étant qu'une fois la commande passée, je me suis rendue compte que j'avais oublié d'acheter le dvd que je cherchais au début. Midinette et tête en l'air, la combinaison gagnante de la semaine.

Sachant que j'ai également jeté mon dévolu sur Last night, autre film de Keira Knightley  qui vient de sortir au cinéma, et que je suis prise d'une forte envie de revoir la première saison de Grey's Anatomy, il est définitivement prouvé que chez moi, quantité et qualité s'accordent très mal (même si les dvd que j'ai commandé deviendront peut-être des films mythiques - après tout, Gone with the wind n'est jamais que l'histoire d'un couple qui ne va pas fort sur fond de guerre de Sécession).

J'étais partie pour faire un article sur mes livres préférés, histoire de modérer un peu ma frénésie d'achat (quoique niveau livres c'est limité, puisque je n'aime pas les acheter sur internet). Et puis j'ai dérivé sur les films (ce que vous avez du remarquer si vous en êtes à ce point de l'article) et ma tendance à regarder des films "faciles". Il faut m'y résoudre, je ne serai jamais une snob intellectuelle qui visionne le dernier Haneke par plaisir et pas parce que c'est imposé par sa prof d'allemand. Je suis juste une grosse chenille verte pomme. ça me va plutôt bien, tant que j'ai des feuilles à manger.

Wednesday, February 2, 2011

la femme fatale en 8 leçons


L'exemple parfait de la femme fatale : les lunettes de soleil, les bijoux discrets, le sac à main minuscule. Et surtout, l'accessoire ultime : l'homme ordinaire qui vient de tomber désespérément amoureux.

Leçon 1 : une silhouette épurée
Un seul mot d’ordre : mi-ni-mi-sez ! Inutile de vous encombrer de choses aussi triviales l’argent ou des mouchoirs. Vous trouverez facilement un inconnu désireux de palier à ces manques. Au pire, s'il vous faut vraiment des bagages, occupez-vous en le moins possible – là encore, partez du principe que quelqu’un se dévouera très vite pour les porter. Un minuscule sac à main suffira largement à contenir vos cigarettes et vos lunettes de soleil (pour un petit air Jacky-O-blessée-par-la-vie). Complétez la silhouette avec un trench beige et quelques bijoux discrets, l’idéal étant une simple chaîne en argent, des puces d’oreille en diamant et une bague discrète. Vous pouvez oser les bijoux fantaisies, mais seulement s’il y a une histoire familiale derrière.

Leçon 2 : des vêtements aériens
Là encore pensez léger. Un rien vous habille : un peu de soie, une bordure de dentelle, une étole en cachemire et hop, vous voilà parée pour la journée ! La femme fatale n’a pas froid, n’est pas mouillée par la pluie et n’attrape pas de coup de soleil. Inutile donc de s’encombrer de choses aussi ordinaires qu’un parapluie ou un gilet « au cas où ». En vous habillant, ayez en tête Juliette Récamier, qui paria que la totalité de ses vêtements pesait moins que 10 louis d’or, et gagna.

Leçon 3 : une nourriture frugale
Vous ne vous nourrissez pas parce que c’est vital, vous daignez manger. Si ça ne tenait qu’à vous, vous vivriez de fumée de cigarette et de champagne. Cependant, il vous arrive bien parfois de craquer pour un ramequin de riz complet ou une salade verte sauce citron – votre petit péché mignon ! Vos boissons sont plutôt communes – eau gazeuse, thé, champagne – mais même là, vous trouvez un moyen de rappeler à votre entourage que vous n’êtes pas une femme ordinaire : du lait mais pas de sucre dans votre thé, une rondelle de citron vert dans votre San Pellegrino… Attention, ne poussez pas trop loin : le but est d’être chic, pas chiante !

Leçon 4 : le mystère
Une femme fatale sans mystère c’est un peu comme une pizza végétarienne au poulet. La femme fatale garde toujours un lourd secret enfoui en elle : un amant qu’elle a trahi, un père recherché par Interpol... Et tout le monde le devine, non pas parce qu’elle le clame haut et fort mais plutôt parce que se promène avec ce petit air de femme qui a vécu, et qui a souffert. C’est précisément ce petit air qui donne immédiatement envie à tous les hommes présents de la consoler et de la débarrasser de ce fardeau trop lourd pour ces frêles épaules.

Leçon 5 : peu d’humour
Hélas, c’est la triste vérité : la femme fatale est réputée pour sa distinction, son élégance, sa beauté, mais rarement pour son sens de l’humour et son rire d’otarie. D’ailleurs, personne n’oserait penser à un animal quand elle rigole. Son rire est un tintement de clochette, une vraie récompense qui valide enfin tous vos efforts pour la dérider. Pas de panique cependant : comme elle est bien élevée, elle devrait tout de même aborder un petit sourire froid face à vos pathétiques tentatives d’humour.

Leçon 6 : un style de vie adéquat
C’est dur d’être une femme fatale au rayon boucherie du supermarché ou à la laverie (j’en sais quelque chose, pour avoir fait mes courses en talon de 10 cm). Voilà sans doute pourquoi elle n’y va jamais. De manière générale, elle évite tous les lieux où elle risquerait de se frotter à la réalité du quotidien. Son argent (gagné mystérieusement – une femme fatale ne travaille pas et n’a pas de mari) lui permet d’ailleurs de passer sa vie dans des hôtels de luxe, où elle peut confier toutes les taches ingrates au personnel et flotter dans son monde parfait, plein de plaid cachemire et de pivoines rouges.

Leçon 7 : une attitude de reine
Dès qu’une femme fatale entre dans une pièce, elle lui appartient. Elle est chez elle, elle connaît tous le monde. Elle salue chacun, trouve la réplique qui fait mouche à chaque conversation, et ne passe pas la soirée à s’empiffrer de petits fours. Sa silhouette reflète bien cette attitude : un dos droit, un port de tête noble et une démarche aristocratique. La peur de déranger, le dos vouté, c’est pour les autres, celles qui manquent d’assurance. Pourquoi hésiterait-elle ? Elle n’a aucun complexe, elle sait qu’elle est entourée de l’aura du secret et de la perfection qui l’accompagne partout, et qui attire tout le monde vers elle.

Leçon 8 : des cigarettes
Hélas oui, la femme fatale fume. Mais toujours avec perfection : elle ne sent pas le tabac froid, n’est pas essoufflé après 5 étages montés à pieds et n’a pas les doigts jaunis. Elle fume par élégance et par volonté d’indépendance plus que par addiction, et jamais de banales Camel. Elle préfère les longues cigarettes fines ou mieux, le fume-cigare. Et quand elle aura 80 ans, malgré les protestations de son entourage, elle sera cette charmante petite vieille excentrique, qui porte toujours des escarpins, boit du champagne dès 10h et fume en cachette !